La situation des réfugiés dans le nord d'Israël reste difficile pour de nombreux évacués, en particulier ceux qui souhaitent vivre dans des appartements mais sont obligés de retourner à l'hôtel en raison des retards de paiement du ministère envers les propriétaires.
La situation des réfugiés dans le nord d'Israël continue de susciter des inquiétudes, comme en témoigne le récent rapport présenté par le ministère du Tourisme devant la commission des Affaires économiques de la Knesset. Près de six mois après les événements tragiques du 7 octobre, seuls 28 000 évacués bénéficient encore de logements subventionnés par l'État.
Cette statistique révèle une diminution notable, avec une baisse de 40 % par rapport à il y a deux mois et de 77 % par rapport au pic de 125 000 évacués enregistré lors des premières semaines de Guerre avec le Hamas. Michael Itzhakov, représentant du ministère du Tourisme, a souligné ces chiffres lors de son allocution devant la commission parlementaire.
Le coût financier de cette assistance demeure également significatif, l'État ayant déjà engagé 4,8 milliards de shekels pour l'hébergement et d'autres formes d'aide destinées aux réfugiés. Actuellement, environ la moitié des évacués sont logés dans des hôtels, tandis que l'autre moitié occupe des appartements dans le cadre de baux à court terme.
Cependant, la situation demeure problématique pour de nombreux évacués, notamment ceux qui préféreraient résider dans des appartements mais se voient contraints de rester à l'hôtel en raison de retards de paiement de la part du ministère envers les propriétaires. Kiryat Shmona, ville régulièrement visée par les attaques du Hezbollah depuis le 7 octobre, est particulièrement touchée, la plupart des réfugiés restants étant originaires de cette région.
Par ailleurs, des centaines de propriétaires voient leurs paiements suspendus en attendant le résultat d'une enquête sur des soupçons de fraude, créant ainsi une incertitude qui entrave l'accueil des évacués. Le président de la commission, David Bitan, a souligné le coût élevé de l'hébergement en hôtel par rapport aux appartements et a exhorté le ministère du Tourisme à résoudre rapidement ce problème.
En parallèle de ces développements, Rudy Abrahami, fondateur de HolyGuest, s'est également rendu à la Knesset en tant que porte-parole d'une agence de location saisonnière à Tel Aviv pour solliciter l'aide de l'État afin d'héberger les familles dans ses appartements. Finalement, ses efforts ont abouti à l'obtention d'un budget supplémentaire pour les propriétaires d'appartements prêts à accueillir les réfugiés.